Ne le cherchez pas dans les salles obscures. A tout le moins pas en France. L’Antisémite, le nouveau film de Dieudonné ne trouvera pas de distributeur dans la colonie sioniste qu’est devenue le pays de Jouvet et d’Autant-Lara. Même pour la production, le plus bankable des humoristes français aura dû explorer d’autres contrées, réputées infréquentables, sans doute parce que refusant la dictature shoahtique.
L’antisémite, écrit et réalisé par Dieudonné himself, est un film humoristique, qui l’eût cru, qui n’a que faire des tabous et exigences propres à la caste qui a fait main basse, entre autres, sur le cinéma français.
Le pitch ? Un homme, interprété par l’artiste, en rupture avec la société dans laquelle il évolue, nourrit une haine absolue contre tout ce qui ressemble de près ou de loin à un juif. Son épouse, atteinte d’une maladie incurable et ne partageant pas l’obsession de son mari, s’inquiète pour son avenir après sa disparition annoncée. Elle souhaite donc le voir s’amender et le supplie de se soigner, afin d’envisager une vie « normale », pour lui-même et ses enfants. Le « malade », qui aime sa femme, accède à sa requête et se rend donc chez un « psy », afin d’entreprendre une thérapie. Bien évidemment, le thérapeute s’avère être juif, et leur relation sera l’objet de multiples rebondissements, qui serviront de trame au film.
Dès la première scène, et nous en resterons là, le ton est donné : plan sur une télévision, dans une chambre, qui diffuse un de ces habituels documentaires de propagande, relatif à la Shoah. Les images défilent, terribles. En face de la télé, on découvre l’ »antisémite » et son épouse, alités. Le bonhomme, en larme, se retourne vers sa compagne et lui dit : « Un jour, ce sera vrai, tout ça »…
Humour féroce, donc, dieudonnesque, pour tout dire, comme le sera la « morale » du film, qui emprunte davantage, on s’en doute, à Antoine Blondin ou Georges Brassens, qu’à Bernard Henri Lévy ou Arno Klarsfeld…
On annonce également la participation de quelques guest stars, parmi lesquelles un ancien acteur fétiche de Catherine Breillat, ou encore un célèbre hérétique français…
Le film sera disponible soit directement sur www.iamdieudo.com, soit en dvd sur divers sites dissidents. La date de sortie n’est pas encore officielle car elle dépend de sa présentation ou non dans un certain nombre de festivals, dans des pays merveillleux, où jamais il ne pleut.
D’ici là, ceux qui ne l’ont pas encore fait peuvent patienter en allant voir l’humoriste sur scène, à Paris ou en province, où il interprète son hilarant spectacle, « Rendez-nous Jésus ». Dans l’attente du retour de ce dernier , on se contentera avec des délectations des bourre-pifs que Dieudo colle à l’antéchrist…